sábado, 22 de junio de 2013

Et Paris est à moi…

Jusqu'a Paris by Vincent Tessier for Tony Cantero Suárez

Je suis  sur une ile, dans un lointain passé, dans un petit
village connu pour ses rues pavées. Et j’ai grandi à l’air,
rêvant de liberté…! J’ai cherché la souris, la lune et le soleil;
et j’ai eu autant d’amis, que de copine d’été…
J’ai bu du rhum bénis et j’ai mangé des pierres, et j’ai dit non
au système car mes priorités m’ont souris. Et un jour je suis
parti chercher ma vie au sommet, et loin j’ai atterri au
lendemain d’une ère. Je me suis échappé, sans papiers ni
monnaie, de la caserne grise ou j’ai poussé et servi; ou j’ai
failli mourir sans lâcher ma pensé, embrasée par des comètes.
J’ai changé de pays, de vu, de temps de merde. J’ai
corrompu des veines pour rompre avec les peines, sans
billet pour sortir et à la l’arrive sans gêne. J’ai jeuné la
journée pour échapper à la haine, mais je n’ai pas pleuré,
parce-que j’ai pris les rênes. J’ai pris mon sac à l’aise, sans
regardé derrière, les visages des hôtesses qui surveillent.
Et sous l’ombre de ma tête, j’ai vu pleuvoir l’oubli, en
accord avec ma lettre et tout en la gardant secrète…
J’ai appris que la prudence valait mieux que loin courir,
et ainsi a été ma retraite, en m’envoyant en l’air dans un
avion gratuit. Je jure que à l’au revoir m’ont manqués
les baisers, de mes parents que j’aime et de mes amis
aussi. Je suis né sur une ile, dans un lointain passé, et à
l’aube en une étoile je me suis échappé vénère…
Et un jour je suis parti, changer ma destiné!
Et à l’autre, à l’arrivé, j’ai découvert la vie. Mais je n’ai
pas laissé derrière ma ville, ma vie. Ni son ciel bleu
turquoise, ni sa mer étoilé. Ni les combles absolus, ni
ma passion brisée. Ni l’ébriété assiégée, par des pilules
en fièvre. Ni la verrue saignée d’un papillon céleste,
ni sa beauté éternelle, ni mon absence à l’est…
Et la servitude qui dance, rythmé par le Parti, je ne
l’ai pas oubliée. Pas plus que les filets des fous et
encore les coups tordus, de ses années rebelles. Ni
les écoutes cachées de ces soirées de braises, fatigué
de penser à des paroles promisses; et à la raison de
l’être, fils et frère, chef et grand père de l’auberge.
Je suis né sur une ile ou rien ne progressait, ou les
enfants ne rêvent plus, parce-que c’est endoctriné. Et
un jour je suis parti chercher ma ville lumière, et
à l’autre, à l’arrivé, j’était loin et sans elle. J’ai changé
de pays, de vu, de temps de merde; d’hier sans
lendemain et de rossignols qui plaident l’allégeance.
Et maintenant je crie, les lèvres grandes ouvertes,
mes larmes ont séchés et je mesure en fin mes pertes.
Je n’ai plus peur du tout ni des longues bagarres, je
reconnait les vents avant qu’ils tournent ma voile. Je
n’oublie pas de chanter, ni de boire et fumer; et je
danse avec mes pieds car personne ne peut me faire
taire. J’ai grandi et je le sais, alors la vie c’est la vie;
voulez vous coucher avec elle un soir d’été?
Mon cœur est détendu et je suis en plus papa. Je
suis riche en vers et loi dans l’univers des rois, parce
que Paris est à moi. Je l’ai acheté gratuit pour fuir de
l’au-delà; et maintenant j’écrit et il illumine mes mains,
je l’ai conquise petit à petit mais je l’ai rêvé de là
bas; et j’ai créé mon nid ici, quelques années plus tard.
Parce-que Paris est à moi…!
Je suis né sur une ile et en cherchant liberté, j’ai
retrouvé l’espoir, la dignité et la paix…
Et je partage ma toile; parce-que Paris est à moi.

Dessin by Vincent Tessier (photo faite exprès pour le texte.)  
web du dessinateur: 
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